Fabriquer un porte-bagage vélo pour 3 fois rien !

gros plan caisse en bois montée sur le porte bagage

Créer une caisse en bois publicitaire DIY pour votre vélo

J’ai récemment vu passer une idée sur les réseaux sociaux ; une caisse en bois fixée à l’arrière d’un vélo, parfaite pour transporter… un pack de bières (chacun ses priorités ;D). 

Et je me suis tout de suite dit : c’est ce qu’il me faut ! (Une caisse en bois à l’arrière de mon vélo, pas forcément une caisse à bières 😛).

Et par la même occasion, pourquoi ne pas en profiter pour en faire un support publicitaire pour ma jeune entreprise ? Un bricolage pratique et malin.

Alors, si vous voulez savoir comment fabriquer un porte-bagage vélo en bois de récupération, continuez la lecture. Vous verrez, c’est plus simple qu’on le pense ! 😉

Envie de faire créer un panier en bois de récupération pour personnaliser votre vélo ? 

Je vous invite à me contacter pour discuter de vos idées et projets !

Le matériel nécessaire pour cette création en bois

Pour ce projet de panier à vélo en bois publicitaire, vous aurez besoin du matériel suivant :

  • Une scie : indispensable pour découper les planches aux dimensions souhaitées.
  • Une ponceuse avec différents grains (80, 120) : pour lisser les surfaces et les préparer à l’assemblage.
  • Une perceuse/visseuse avec un foret pour le bois : pour pré-percer et éviter les éclatements.
  • De la colle à bois et des serre-joints : pour maintenir l’assemblage pendant le collage.
  • Un petit cloueur (un marteau et des pointes feront aussi l’affaire) : pour fixer rapidement les éléments de bois ensemble.
  • Une rabot/dégau : pour préparer les bois ; la ponceuse peut aussi convenir.
  • Des fers à béton : pour fabriquer le porte-bagage robuste et amovible.
  • Un poste à souder et une disqueuse : pour assembler les éléments métalliques.
  • Et, bien sûr, il vous faut… un vélo ! 😉

Étape 1 : Préparation du bois

Choisir son bois

Pour ce projet, j’ai utilisé des restes de planches en Douglas et des lattes de palettes récupérées. 

Pourquoi du bois de récupération ? 

Parce que c’est écologique, ça permet de réduire les déchets et ça donne un côté rustique vraiment sympa. En plus, chaque pièce de bois raconte une histoire unique.

Si vous n’avez pas de bois sous la main, allez faire un tour sur des sites comme montasdebois.fr. Des particuliers et professionnels y donnent gratuitement leurs chutes.

Nettoyage et préparation des planches

Avant de passer à l’assemblage, on prépare les bois. J’ai utilisé ma rabot/dégau pour lisser les lattes et obtenir une belle surface toute douce.

Une fois ces lattes corroyées (c’est le terme technique pour dire « dégauchies ET rabotées », on obtient alors des parallélépipèdes rectangles — ou pavés droits — parfaits), on colle les planches pour créer des panneaux destinés à devenir les façades de la caisse.

Parce que oui, l’idée, c’est d’avoir trois côtés pleins, deux côtés ajourés, et une face ouverte pour pouvoir la remplir facilement.

Astuces pour une préparation réussie

  • Prépercez toujours les trous avant de visser les planches pour éviter les fissures et éclatements.
  • Serrez bien les panneaux avec des serre-joints pendant le collage pour assurer un assemblage solide. C’est un petit truc qui fait toute la différence !

Étape 2 : Le collage des panneaux

Pour créer les panneaux de bois, j’ai utilisé des serre-joints dormants et des serre-joints classiques.

Quelle différence ? 

  • Les serre-joints dormants sont conçus pour maintenir de grands panneaux de bois pendant le collage.

L’autre avantage des serre-joints dormants est qu’ils sont généralement montés sur un rail métallique avec deux mâchoires : une fixe et une mobile. Ce rail permet de maintenir les planches de bois bien alignées pendant que la colle sèche. 

  • Les serre-joints classiques sont plus petits, avec une ouverture généralement limitée à 30-60 cm.

Alors oui, les serre-joints à pompe de 2 m, ça existe. Mais ça pèse un âne mort et ça coûte deux bras !

Dans mon cas, j’ai une version un peu différente : ce sont des « têtes de dormants » : j’ai juste les mâchoires, sans le rail. L’avantage, c’est que je peux choisir moi-même la longueur et le matériau du support. J’utilise soit un tube en acier carré, soit des tasseaux en bois percés régulièrement pour y fixer les têtes de dormants.

Pour ce projet, j’ai choisi des tasseaux en bois d’environ 1 m 20. Ça a toujours suffi pour mes besoins. Et si un jour j’ai besoin de plus long, je n’aurai qu’à fabriquer de nouveaux tasseaux.

Le vrai bonus de ce type de serre-joints, c’est qu’ils sont légers quand on les monte sur des tasseaux en bois. Du coup, on peut facilement les ranger à la verticale, le long d’un mur, sans encombrer le « garagetelier » (qui est déjà assez plein comme ça !).

Vous vous demandez sûrement pourquoi j’utilise deux tasseaux serrés perpendiculairement au collage ? 

Ces tasseaux s’appellent des « brides ». Quand on serre les dormants, les planches ont tendance à vouloir se faire la malle par le haut. En plaçant un tasseau de bois de cette manière, elles n’ont plus aucune échappatoire et le collage se fait ainsi proprement et sans désafleur (décalage) entre les planches. 

Pendant que la colle sèche, attaquons-nous au porte-bagage du vélo !

collage de panneaux de bois serres-joints dormants à la verticale pour gagner de la place

Étape 3 : Fabriquer le porte-bagage de la bicyclette

Conception d’un porte-bagage amovible

Pour fixer ma caisse en bois, il me fallait un support porte-bagage robuste, amovible, et simple à fabriquer. 

J’ai utilisé des fers à béton qui me restaient d’un ancien projet. Après découpe, pliage (merci l’étau !), soudure et quelques ajustements, le porte-bagage est opérationnel !

J’ai imaginé une « plateforme supérieure » toute simple qui vient s’accrocher au tube de selle grâce à un effet ressort.

Deux « griffes inversées » viennent pincer le tube de selle, et quand vous relâchez la pression, elles se referment pour maintenir le tout en place. Résultat : pas besoin de vis ou de fixations compliquées.

Construire un support sécurisé

La plateforme supérieure, c’est bon ! Passons à la suite.

Pour assurer une bonne stabilité, j’ai ajouté une triangulation en métal. Elle repose sur le hauban arrière du vélo et maintient la plateforme en place. C’est une conception simple, mais elle garantit une fixation bien solide.

La triangulation est en appui sur le hauban arrière, de chaque côté de la roue. Un fer à béton plié en U qui vient « entourer » chaque hauban assure son maintien. 

Je n’ai malheureusement pas fait énormément de photos lors de la soudure, ça aurait pu aider à comprendre… Mais j’étais lancé, et comme je travaille en suivant mon inspiration, je n’ai pas pris le temps de faire plus de pauses photo 😛.

Mais après un petit test rapide, le porte-bagage est validé ! Allez, on retourne à la caisse en bois 😉.

Étape 4 : Découper et assembler les façades de la caisse

Après 12 heures sous presse, les collages sont bien résistants. Vient maintenant le moment de les découper aux bonnes dimensions.

Pour ma part, la caisse fait 28 cm de large, 55 cm de long et 20 cm de haut. 

Mais vous pouvez ajuster selon vos besoins. Tout dépend de ce que vous voulez transporter et, accessoirement, du poids que vous pouvez ajouter sur votre vélo (parce que oui, une fois la caisse pleine, il faudra réussir à monter les côtes avec 😛).

J’en profite aussi pour découper quatre petits tasseaux pour les coins de la caisse et les quatre lames des côtés ajourés (deux lames par côté). 

Un rapide ponçage de l’ensemble puis… opération assemblage !

Étape 5 : Assemblage de la caisse en bois

Pour assembler tous les éléments, j’ai utilisé le dernier outil qui a rejoint ma panoplie : un petit cloueur électrique de marque Stanley.

Léger et pratique, il permet de fixer rapidement des éléments entre eux tout en ne laissant presque aucune marque sur le bois (seule la tête homme des pointes « finettes » est visible, soit 1 ou 2 mm, pas plus).

Le modèle électrique (filaire) évite d’avoir un compresseur (bruyant), un tuyau (gênant), et un cloueur pneumatique ! Certes, c’est un peu moins puissant, mais pour enfoncer des pointes de 30 mm, c’est largement suffisant 😉.

Les quatre petits tasseaux servent d’assembleurs (et de renfort) dans les coins de la caisse. Les quatre côtés y sont fixés avec des pointes, et le fond, lui, y est vissé (une vis par bout dans chaque assembleur. Des pointes viennent compléter le montage du fond avec les petits côtés).

Étape 6 (la dernière) : Customisation de votre caisse

Personnaliser la caisse

Deux raisons pour lesquelles j’ai fabriqué cette caisse : 

  • pouvoir transporter quelques bricoles sur mon vélo, 
  • faire un peu de pub à ma jeune entreprise lors des sorties dans le cœur de la ville.

J’ai donc opté pour une customisation simple, mais efficace : des inscriptions peintes en noir sur les deux faces ajourées et un logo à l’arrière, visible par toutes les personnes qui me suivront.

Cela m’a pris quelques heures : 

  • création des inscriptions par informatique, 
  • décalquage, 
  • report des dessins,
  • peinture, avec un pinceau minuscule (pour ne pas faire de gros pâtés). 

Je suis plutôt content du résultat ! Quelques petits défauts à droite à gauche, mais je suis menuisier, pas peintre : » D.

Et puis, quelques petites imperfections rappellent le côté artisanal de la création, et c’est ce qui fait tout son charme.

Personnalisation de votre caisse : Gravure laser disponible !

Depuis la création de mon vélo publicitaire, je propose désormais une gravure au laser pour ajouter une touche personnelle à votre porte-bagage vélo !

Pour plus de détails sur les options de personnalisation, rendez-vous sur la page d’accueil où vous trouverez toutes les informations nécessaires (conditions, dimensions, tarifs).

Finition et protection

Pour protéger le bois, j’ai appliqué une couche de vernis. Ça aide à conserver l’aspect naturel du bois et à le préserver des intempéries. 

Vous pouvez aussi opter pour de la cire, qui garde un aspect plus mat et chaleureux. Cette étape de finition est importante pour garantir la durabilité de votre caisse publicitaire.

Il ne reste plus qu’à fixer la caisse en bois sur le porte-bagage !

Le résultat final

Il n’est pas beau mon vélo ?! 😀

 J’aime l’idée de réaliser ça tout seul, pour pas grand-chose. Les fers à béton ne valent que quelques euros, le bois de palettes ne coûte souvent rien. Ajoutez à cela, quelques heures de travail très utiles durant lesquelles j’ai appris beaucoup. 

J’ai réfléchi, imaginé, réalisé… et ça, c’est juste incroyablement satisfaisant.

Tout le monde n’est pas forcément manuel, tout le monde n’a pas forcément envie de fabriquer des choses avec ses mains, mais moi, c’est ce qui me plaît en tous cas ! 😉

Alors si c’est votre cas, et que vous souhaitez discuter de projets en bois de récupération, contactez-moi. Chaque projet est une belle aventure et je serais ravi de vous aider à la réaliser !

PS : Pour les brivistes, si vous croisez ce vélo dans les rues de la ville, vous pourrez enfin mettre un visage sur « Copeaux d’un soir », l’artisan créateur au service de vos projets 😉.

PSS : Si vous êtes aussi un amateur de potager, cet article sur comment faire votre propre bac à légumes pourrait grandement vous intéresser.

Oupssss, j’ai failli oublier, la réponse au jeu des 7 différences !

La liste des différences :

  • le bidon de colle (en haut à droite)
  • la butée d’établi rouge
  • les copeaux de bois (juste au-dessus de la butée rouge)
  • le sens du crayon à papier
  • un tasseau de bois (sur la gauche)
  • le mètre à branches (jaune devenu orange)
  • et la dernière, vicieuse je reconnais : le copeau qui s’est glissé entre les branches du mètre (en haut devant le « F » de LAFON)

Bravo à celles et ceux qui avaient trouvé toutes les différences ! Et pour les autres, ce n’est que partie remise.

réponse au jeu des 7 différences atelier bois

Questions fréquentes sur la fabrication d’un porte-bagage vélo DIY

Quels sont les matériaux nécessaires pour fabriquer un porte-bagage en bois ?

Vous aurez besoin de bois de récupération, de fers à béton, de colle à bois, et d’outils comme une scie, une perceuse-visseuse et une ponceuse.

Utilisez des fers à béton pour créer une structure de fixation solide qui s’accroche au tube de selle par un effet ressort.

Utilisez une triangulation pour stabiliser la structure et des fixations adaptées comme des vis et des serre-joints.

Cela dépend des matériaux utilisés, mais généralement, un porte-bagage en bois bien assemblé peut supporter entre 10 et 15 kg.

Ajoutez un morceau de caoutchouc ou une protection en tissu autour du tube de selle là où les griffes entrent en contact.

Peignez-le avec des inscriptions qui reflètent votre style ou ajoutez des autocollants et un vernis pour la finition.

Retrouvez-moi sur les réseaux sociaux :

Copeaux d’un soir — Artisan créateur, menuisier agenceur et ébéniste à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze.